Pendant mon congé je suis allé faire un tour à l’exposition. En général je n’aime pas ce genre d’endroit, ca me fatigue.C’est un ami suisse du CICR qui m’avait motivé et véhiculé. À peine entré dans l’expo, je tombe sur une Kenyane dont on ne peut localiser le coup vu que sa tête à la forme d’un ballon de basquet-Ball adhérait directement au tronc. Stupéfiant! Bref, j’entre dans son stand et elle me propose un “Jembe” une sorte de petit tambours africain dont il paraît que nos ancêtres utilisaient pour chasser les mauvais esprits.
Comme ma maison manque un peu d’art en ce moment, je me dis que ce tambours pourrait donner a mon salon un de ces airs “afro-sophistico-culturels” histoire d’épater les filles qui y vienne…Et que du coup je pourrais maitriser un deuxième instrument de musique après le sifflet.
Cinq minute plus tard j’arrive à m’échapper de la giga-vendeuse, mon tambour a l’épaule, après s’être mis d’accord sur exactement la moitie du prix d’entré.
Mon ami blanc se perd dans le café de Maraba, connu pour être de très bonne qualité et plus célèbre parmi les occidentaux que les locaux. Quelque tours en rond plus tard, j’aperçois ce qu’on appelait chez nous au zaïre la “kasonga bugali” (une sorte de tabouret très court, utilisé pour la faire du “bugali”; (pate de manioc en swahili du Zaïre, d’ou le nom), cette fois-ci en version plus artistique vu qu’il est fait de trois pieds et d’une étoffe en peau de cuire servant de siège. Je me dis aussitôt qu’il ferait le siège idéal pour le tapage de mon Jembe en m’approchant de plus près pour l’acheter. Vendu! Me dit la matrone, Kenyane également, dont le sourire plein dents dévoile l’arnaque dont le précédent acheteur a dus souffrir. Je tourne légèrement la tête comme pour étouffer un petit rire de frustration en pensant qu’on venait de me piper in extremis un bijoux rare, et la, a cet instant précis, la Mama et son tabouret passent de ma priorité au cadet de mes soucis d’un seul coup.
Je vois, en face de moi, je vois une fée! Elle portait une robe en pagne locale, ses cheveux noués a l’arrière, elle avait un visage sublime, oh mon Dieu que je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi beau… elle était magnifique! Elle me sourit et je faillis perdre l’équilibre. Instantanément je me senti vulnérable, désarmé, Je ressenti quelque chose de nouveau, quelque chose d’impossible à expliquer. Il faut les sentir au moins une fois dans la vie pour comprendre ces choses…
Comme prévu mon suisse d’amis se pointa pile à l’heure pour m’assister dans ces moments de joie. Il me dit quelque chose que je ne parvins guère à saisir, alors il regarda en face de moi et compris ce qui m’abroutit. Il me tira à cote et on se mit d’accord qu’on venait de voir la plus belle fille de notre vie.
C’est alors que je lui dis, « la prochaine fois que je vois cette fille à Kigali je l’épouse » avant de retourner essayer de parler à la belle au bois dormant.Je me retournais et avant même de faire des pas vers le stand de la Kenyane, je me maudis d’avoir perdu du temps avec Pierre André mon ami suisse, elle était partit…
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