Cher Thomas,
Aujourd’hui j’ai eu 33 ans, comme toi le jour ou tu pris le pouvoir. Meme si nous menons un tout autre combat à present, avoir cet age m’interpelle a me dépasser… Malheureusement tu ne vivras pas longtemps, car quatre ans plus tard, les lâches vinrent t’ôter la vie. Moi je vais vivre encore un peu plus longtemps, car je n’aurais pas la même excuse que toi de mourir. Vois-tu, je n’ai encore rien accompli pour mon pays; mais cela ne saurait plus tarder…
Comme tu le sais déjà, en ce beau matin de fin Octobre 2014, Blaise, ton vieil ami et frère d’arme; ton bourreau, le traître est tombé.
Ton peuple s’est enfin réveillé et a fait la révolution. Il leur a fallu 27 ans; Le temps qu’a pris ton vieil ami Nelson Mandela pour se libérer de prison, est pareil a celui qu’a pris ton peuple pour se libérer de la tyrannie de blaise et de sa junte des hiboux réactionnaires.
Tu nous manques tellement, Thomas. Après ton départ, à toi et à ton ami Samora, l’Afrique est tombée dans une obscurité profonde. Elle a été prise en otage par des rapaces, suceurs de sang comme Mobutu, qui l’on dépouillée de ses ressources pour s’empifrer personnellement et vivre dans une obscène opulence; des vautours mégalomanes comme Omar Bongo, qui ont préféré financer les campagnes électorales des présidents Français, voyager en jet privé, que de sortir les trois millions que constituent son peuple de la misère, en dépit de l’abondance débordante des richesses dont regorge son pays.
Des requins, mangeurs d’hommes comme Paul Biya; qui n’ont rien à montrer des leurs règnes éternelles au pouvoir que leur incapacité à sortir leur peuple de la pauvreté.
L’Afrique est méconnaissable, Thomas. Elle a été proie à l’hégémonie impérialiste, qui l’a massivement exploitée, dépouillée de ses ressources tant humaines que matérielles. Ils nous ont vendus des ‘roitelets’ comme tu les appelait avec dédain à l’époque. Des fraudes, des farces qui ont reçut gloires et accolades sur le plan internationale, alors que leur peuple croupissait, et continue à croupir dans la misère. Des faux héros qui ont volé le peuple de sa révolution et trahit la cause de la liberté en pactisant avec l’ennemi.
Mandela est sorti de prison changé. Il n’était plus celui qu’on avait connu: Ce camarade virulent qui avait prononcé le fameux discours sur le sens du devoir, l’ideal pour le quel on est prêt a mourir; celui qui nous faisait rêver. On nous l’a rendu affaibli, résigné, brisé, mais surtout souffrant d’un terrible syndrome de Stockholm. Il a tout donné aux colons; il avait peur…
A son peuple, il lui a fait danser, chanter, et l’a abreuvé des discours de lâcheté, des discours de résignation, il lui a intimé d’embrasser l’ennemi et le peuple a obéi. Au colon ils ont donné le christ sans confession; un chèque en blanc pour faire comme bon lui semble. Et au nègre, une carte d’électeur et le droit de fréquenter les jardins publics..
Mandela ne leurs a pas parlé, hélas, de la contribution de l’Uganda de Museveni dans la formation du Mkotho we Sizwe – la branche armée de l’ANC. De la place du Mozambique de Samora Macher, du Zimbabwe de Robert Mugabe dans les ravitaillements, les bases arrières, les pressions diplomatiques pour la libération de l’Afrique du Sud. Il ne les a pas rappelé ton discours de protestation, prononcé à l’occasion de la visite de Francois Mitterand à Ouagadougou.
En revanche il s’est rendu en Éthiopie – le pays du peuple libre, et a critiqué leur retard dans le développement; Vois-tu, Mandela a confondu la liberté avec les larges boulevards de Johanesbourg ou l’homme noir nettoie après les voitures de luxe de l’homme blanc; l’emancipation, avec les beaux hôtels du Cape, ou l’homme noir ramasse les miettes, après les fêtes décadentes de l’home blancs; et enfin il a confondu le développement, avec les ponts de Pretoria, sous les quels l’homme noir dort dans des cartons, exposé au froid de l’hiver Sud Africain.
Soit il pensait vraiment ce qu’il disait, soit on lui dictait son message. De toute évidence, il aura été récompensé pour ça: pris nobel de la paix; monuments imposants partout dans le monde. Il s’affichait régulièrement avec des star de rock, il était devenu une franchise, une marque cosmétique qui se vendait à l’arrachée en Afrique du Sud..
A sa mort, il a laissé, comme prévu, le pays dans les mains des idiots, gourmands, réunissant individuellement tous les stéréotypes de l’époque de l’Apartheid sur l’homme noir: primitif, obsédé sexuel et incapable de penser.
L’homme noir s’est retourné, non pas contre son maître, son oppresseur, mais contre son confrère Africain immigrant, qui avait comme nous tous, cru en l’Afrique du Sud libre et prospère, et étaient allé y participer…
20 ans après l’apartheid, l’homme noir de l’Afrique du Sud est le plus misérable de tout le continent. Il est aussi le plus aliéné, tant sur le plan économique que spirituel. Il tue son frère Africain immigrant pour se défouler des frustrations journalières reçues des colons blancs occupants.
Camarade Sankara, il nous ont imposé leur foi, leur loi, leurs juges et leurs tribunaux…
La banque mondiale, que tu appelas jadis, instrument d’oppression; est devenue plus virulente encore, en envoyant des ‘sniper économiques’ décimer nos systèmes et retarder notre croissance d’aumoins un siècle. Nous, avec notre hospitalité légendaire, les avons accueilli à bras ouverts. Nous n’avons pas été vigilant, Thomas, comme tu nous l’avais demandé; nous avons été cupide, naïf et lâche.
Quant au pays des homes intégres, il n’a plus d’integrité que le nom. Compaoré l’ayant mené tout droit dans la ruine, il a refait tous ce que tu avais battit. Les hommes de paille comme Houmphouet à ton époque, comme Zuma à la notre, travaillent, des fois sans s’en rendre compte, pour les intérêts de l’oppresseur, et s’en sorte au delà de ce que celui-ci aurait pu imaginer…
Mais comme l’avait prédît la fabuleuse Tracy Chapman, ‘les table sont en train de tourner’; Il y a d’abord eu Meles Zenawi, qui malheureusement n’a pas duré. Il aura réussi à rétablir la paix, la stabilité et la prospérité, mais surtout la fierté de la deuxième société la plus peuplé d’Afrique; l’Ethiopie.
Ensuite il y a Kagame chez nous. Mon cher Camarade si tu le voyais, tu en serait fier; Il est ton portrait tout craché! Il a repris à son compte, tous tes programmes de dignité nationale, d’emancipation des femmes, de travail communautaire, de l’intégrité des service publiques, mais surtout; il aura hérité de ton franc-parler et ton mépris pour la France… En lui je te vois, mais surtout à travers ses actions, je me rend compte à quel point tu étais en avance sur ton temps. Car 30 ans plus tard il peine toujours à faire accepter sur le plan international ces ‘nouvelles’ idées.
Comme prevue, il essuie les memes critiques que toi, vénant des meme hypocrites. Il fait face a des traitres comme Blaise, des home des paille comme Houmphouet et des vampire habituels que sont les medias occidentaux. Mais il s’y est préparé mieux, il a pu se maintenir, vivre et être témoin de son oeuvre.
Comme toujours, ils ne sont pas nombreux, malheureusement, des gens qui comme toi et lui, qui en avait rebut de l’oppression et de l’arrogance. Rare sont ceux qui étaient déterminé à sacrifier leur confort, leur vie, pour l’intérêt de l’Afrique et de son peuple. Le sont encore moins, ceux qui ont pu rester eux-memes en dépit des privileges du pouvoir.
Ceux qui s’en ont résister comme ton vieil ami Kaddafi, Il a été assassiné; son pays bombardé et laissé dans la ruine et le chaos. Mugabe, le symbol de la ligne de resistance a était critiqués, tarnis, traînés dans la boue. En meme temps il se fait vieux…
J’ai peur, Thomas, car Kagame et Mugabe sont entrain de vivre leurs dernières années au pouvoir. Avec leurs depart, une page va se tourner; Celle de la resistance idéologique, de la lutte pour la dignité de l’homme noir. Mais comme disait ton ami Samora, A lutta Continua,
La patrie ou la mort, nous vaincrons!
Posted 18th April
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